Fasciné par toute cette neige (Montréal étant la seule ville au monde où le niveau de neige, dépassant parfois 1m, gêne considérablement la vie citadinne), et muet devant la fondamentale question que tout le monde se pose ici : "Mais que font-ils de toute cette neige?", papa a réalisé ce reportage photo spécial sur les déneigeuses au Québec... Un grand merci, il nous permet tous de mieux comprendre les contraintes qu'imposent cet élément et les mesures, ma foi, assez gargantuesques, prises par la municipalité pour s'en débarrasser.
Ici, la neige pose un vrai problème...Si certaines rues sont difficilement pratiquables par les voitures, d'autres sont carrément recouvertes d'un mètre de neige et impratiquables aussi pour les piétons.
Quand la mairie de Montréal se décide à déneiger, tout commence en général la nuit... Et sur les plus grandes artères du centre-ville, au grand-dam des quartiers de périphérie, qui ont la sensation d'être les grands oubliés du déneigeage depuis le regroupement de l'ensemble de l'île de Montréal en une seule agglomération, le "Grand Montréal", le 1er Janvier 2006.
Tout d'abord, c'est du bruit : vers 6h du matin, les grosses déneigeuses à souffleuses, équipées d'une immense pelle et d'un broyeur de neige à l'avant, se garent à la queue dans la rue et alument leur sirènes.
Tandis qu'une lumière orange tournoie sur leur toît, un son grave et répétitif ressemblant un peu à une sirène de pompiers réveille les riverains... Quand on a une voiture garée dans la rue, il faut sortir de son lit (par des températures peu agréables voisinant zéro et moins 10) pour prendre le volant et aller garer sa voiture ailleurs... Au prix d'une lutte souvant longue et difficile avec tous les autres habitants du quartier qui sont en train de faire pareil...
Ensuite, c'est l'arrivée des camions et autres engins....Puis, les déneigeuses à pelles (qui ressemblent fort à des pelleteuses) commencent leur travail. Aidées par des mini-déneigeuses qui foncent à 50km/h sur les trottoirs (attention, piétons, s'abstenir de sortir de chez soi...), elles rassemblent toute la neige au milieu de la route.
Ensuite, les déneigeuses à souffleuses commencent leur travail... Elles poussent la neige qui recouvrent les routes, la broient, et la soufflent vers le haut... Afin qu'elle retombe dans un des camions, qui s'est posté à côté d'elles.
Une fois le camion plein, il démarre pour rejoindre la destination finale de la neige: des "dépots à neige", sortes de grandes décharges en plein air destinées à recevoir la neige, situés en bordure de la ville. Depuis 2002, le ministère de l'environnement a interdit le déversement dans les rivières en raison des forts risques de contamination toxique de celles-ci... Ce qui n'empêche pas certains employés municipaux paresseux de continuer à utiliser cette pratique, comme le rapportent certains journaux régionaux.
La valse continue ainsi quelques temps.
Après quelques heures, les routes commencent à être pratiquables, au moins en partie.Et l'on aperçoit les dégats provoqués par le passage des mini-déneigeuses turbo....
Les parcs, eux aussi, ont été partiellement dégagés pour laisser passer les piétons.
Quelques espaces sauvages, eux présentent encore leur neige immaculée...
Au grand dam des écureuils qui auraient bien voulu profiter de tout ça pour retrouver leurs noisettes enfouies!
dimanche 13 janvier 2008
Les déneigeuses au Québec
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