4 Septembre, 8h30, la voiture est pleine, le papa de Nicolas nous attend, ce sont les au-revoirs. Alex est venue nous filer un coup de main pour charger la voiture, la maman de Nicolas et son frère Kévin prennent leur petit déjeuner dans le salon. On se fait des bises, on se dit à bientôt, ils promettent de venir nous voir... C'est le coeur un peu serré que l'on monte dans le break, destination l'aéroport. Une petite larme nous vient même presque lorsque François, qui arrive là au même moment par hazard, nous fait un petit coucou par la vitre de la voiture...
Et c'est parti pour l'aventure!
Dans la voiture, on récaptiule. Il faut dire que tout cela est un peu compliqué... Non seulement nous n'avons pas encore reçu nos permis de travail et nos Certificat d'Acceptation au Québec, mais en plus, nous ne voyageons pas par le même avion. Alors que Nicolas prend un vol Air Transat à 400 Euros, je suis sur un vol Air France à... 1300 Euros... Juste pour pouvoir emmener notre petite minette Chipie avec nous... Quel périple !
Le vol de Nicolas par de l'aérogare 3 de CDG à 12h25, le mien part de l'aérogare 2 à 13h30... Il faudra donc nous quitter dès le début du voyage.... Nous nous dirigeons donc vers le dépose minute de l'aérogare 3, et nous parlons de nous appeler juste avant le décolage. Je n'ai plus de portable, donc je propose d'appeler sur le téléphone de Nicolas... Et là, la mauvaise surprise... Il l'a oublié par terre, près du lit, ce matin, parce qu'il nous a servi de réveil ! C'est donc le papa de Nicolas qui nous servira de relais... Ouf, c'est compliqué!
Dans l'aérogare, la file d'attente pour Air Transat a déjà commencé - 3 heures en avance, pourtant! Nous disons donc au revoir à Nicolas la larme à l'oeil, et retournons à la voiture avec son père... Il faut encore attrapper mon avion!
Aérogare 2, la file d'attente d'Air France est beaucoup moins longue - à paine 2 personnes. Le papa de Nicolas me dit au revoir près des barrières de sécurité de l'enregistrement ; "aimez-vous bien". On n'y manquera pas.
J'enregistre mes bagages, le chat dans son sac de transport gigotte comme un fou sur mon ventre. Elle pleure, elle se retourne, manifestement elle n'apprécie pas la plaisanterie ! Heureusement, l'enregistrement est vite terminé, plus qu'un supplément de 150 euros à payer pour son billet, et une taxe de 50 Euros pour surplus de bagages (j'apprendrai quelques heures plus tard que Nicolas a dû la payer aussi) et nous voilà aux douanes et au contrôle de bagages.
Le moment tant redouté : vais-je devoir faire passer Chipie aux rayons X ??? Et non, heureusement, la gentille demoiselle qui s'occupe de mon cas me propose tout de suite de la porter dans mes bras et de passer le portique. Je dépose donc mon sac à main (5kg dont un Harry Potter), mon sac de documents administratifs (12 kg de paparessasse et mon ordi!), je sors mon ordinateur, je pose ma veste, mes deux pulls, mon écharpe... Et je sors Chipie du sac de voyage; j'ai l'impression d'être un mamouth ambullant ! (D'ailleurs, la demoiselle rigole bien!). De l'autre côté du portique de sécurité, je mets 5 bonnes minutes à retrouver mon passeport et ma carte d'embarquement... Ouf, elles ne sont pas perdues!
Après, c'est "la routine" du voyage. L'attente dans le hall (où je réussi à joindre Nicolas par l'intermédiaire de son père), l'embarquement, le vol, le vol, le vol qui n'en fini plus (ai-je croisé Nicolas dans les airs? A-t-il attéri? Qu'est ce qu'il peut bien faire?). Chipie s'est calmé depuis le passage de la sécurité, dans l'avion, elle dort comme un loir (ou une marmotte?) sous le siège devant moi. Mes voisins sont cools, un jeune à gauche, un mec un peu plus agé à droite (je n'ai ni le couloir ni le hublot, grr), la bouffe est bonne (Nicolas aussi, à ce qu'il parait, décidemment, Air Transat, c'est bien et pas cher!), les films sont pas mal (Mister Bean, etc...) et Harry Potter me passionne!
Bientôt, c'est l'attérissage. Le stress. (Je stresse toujours quand on attérit, mais là, avec l'appréhension des douanes, c'est le pompon!). Je sors de l'avion avec mon camion de transport sur le dos (lol), j'ai du mal à passer dans l'allée, je me cogne à tous les sièges. J'arrive à la douane. 25 files. 25 agents - sur lequel vais-je tomber? Je t'attends pas longtemprs de le savoir; c'est un homme, 45 ans, il n'a pas l'air commode... Je lui tend ma fiche de déclaration qui dit que je viens en tourisme et que j'ai un chat avec moi, et je lui explique notre histoire : nous sommes en cours d'obtention de nos permis de travail, je viens rejoindre Nicolas qui vient d'arriver, nous venons visiter et trouver un appart. J'ai bien répété, j'ai tous les papiers dans ma pochette à portée de main, mais j'ai quand même une grosse boule au ventre, le sang à la tête et les mains plus que moites. En plus, je transpire avec mon chargement... Bref, c'est pas gagné...
"Bien, on va vous envoyer à l'immigration".
Ok, pas de panique, jusque là c'est normal. Je vais donc "entre les deux petits drapeaux". Jusque là, pas de nouvelles de Nicolas. Je me demande s'il est bien arrivé. A l'immigration, il y a la queue... Au moins 25 personnes devant moi ! J'attends. J'attends. J'attends toujours.
Au bout d'environ 1heure, je passe enfin. Je tombe sur une jeune, la trentaine, blonde, cool. Je suis un peu moins stressée à force d'avoir poireauté !
Je lui refais le même discours. Elle me pose un peu plus de questions : quelle est le nom de l'entreprise? Le nom de Nicolas? Sa date de naissance? Quand est il arrivé? Etc
Lorsque je lui explique qu'on a pris deux avions différents pour payer moins cher, elle rigole, se lève et me dit d'attendre une minute. Elle revient, guillerette, et me dit "votre 'chum est bien arrivé, j'ai vu ma collègue." Ouf, il n'a donc pas eu de problème. Et là, elle prend un tampon, mon passeport. J'ai le coeur qui bat très vite. Elle le tamponne "bon, vous pouvez rester 6 mois en tant que touriste avec ça." Aprsè, quand vous aurez vos papiers, allez donc faire un tour à la frontière américaine pour les faire tamponner! Et puis, bon séjour!" Je reprends mon passeport, j'ai envie de l'embrasser, j'ai le coeur qui trésaille... C'était donc si simple? Pas un seul papier à montrer, pas d'offre d'emploi, pas de papiers de pacs, rien... Les canadiens, c'est vraiment pas des américains !!
Plus que les bagages et l'inspection du chat. 30mn d'attente pour les sacs. A l'arrivée, la poisse, un des sacs a laché, les fermetures éclairs se sont cassées ! Heureusement, le papa de Nicolas l'avait prévu et m'avait donné un rouleau de gros skotch avec lequel j'avais fermé le sac avant de partir... Sans lui, j'aurai perdu toutes mes affaires, veste en cuir, vêtements, CD, DVD... Merci Louis !!
Ensuite, 1heure de queue en plus pour le chat. Tout se passe bien. Ils me demandent le certificat antirabique, comme prévu. Par contre, le certificat de bonne santé et le passeport, rien à faire... Et ils n'ouvrent même pas le sac! Pas d'examination ! Je paye donc mes 35 dollars, cash, je prends ma facture... Et c'est fini !! Plus qu'à retrouver Nicolas !
Pendant ce temps là, lui, il m'attend depuis 2 heures sur le banc de l'arrêt de bus où nous avions attendu la dernière fois que nous sommes venus à Montréal. Il n'en peut plus. Il a l'impression que je ne vais jamais arriver, il a peur qu'il me soit arrivé un problème. Pour lui, ça s'est fait assez vite. Il est passé par les même étapes, mais il eu moins de queue. A la douane, il n'ont même pas voulu de son inventaire de nos affaires... Lui non plus n'a donc montré aucun papier, sauf le certificat de Hotgrinds qui attestait qu'on était en cours d'obtention de nos CAQ à l'immigration. Bref, il se demande bien ce que je fais.
Au bout d'un moment, n'y tenant plus, il décide d'aller appeler Fabrice, l'ami chez qui nous allons loger à Montréal, pour voir si je ne suis pas déjà chez lui. Il cherche donc une cabine de téléphone.
Moi, pendant ce temps là, je passe la porte d'arrivée. Je croise Nicolas qui est à sa cabine (je ne le vois pas, bien sûr, et lui non plus...). Je le cherche. Je vais au lieu de rendez-vous, comme prévu... Personne... A mon tour, je me demande s'il n'est pas déjà parti chez Fabrice. Je me mets donc en quête d'une cabine.
Pendant ce temps là, Nicolas a acheté des chewing gums pour avoir de la monnaie, trouvé une cabine, et appelé Fabrice. Qui lui dit que je n'ai pas encore appelé. Strange. Il repart donc à notre spot de rendez-vous, et continue d'attendre. Il stresse encore plus qu'avant : qu'a-t-il bien pu m'arriver??
Pendant ce temps là, j'ai trouvé une cabine et j'appelle Fabrice avec la monnaie qui me reste du payement de la taxe pour Chipie. Juste assez de quarters. Fabrice me dit qu'il vient d'appeler. Mais où est-il donc? Il n'y aurait pas quiproquo sur le lieu de rendez-vous quand même?? En plus, nous n'avons même pas de téléphone portable !!
Je raccroche, perplexe, et décide de retourner au lieu de rendez-vous... Et il est là !!! :-)
Un gros hug et des bisous plus tard, nous voilà donc dans le taxi en train de nous racconter nos histoires... Et de réver à la suite, déjà... Au ski cet hivers, au cirque du soleil, à notre futur appartement... Le rêve commence !!
mercredi 5 septembre 2007
Passage des douanes - arriver au Quebec sans visas !
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1 commentaire:
Un régal de vous voir et de vous suivre, ça va très vite prenez le temps d'être heureux et de profiter de la
vie !
Tendresse. A et J P.
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